APPRIVOISONS NOTRE OMBRE
Le coaching harmonique est basé en grande partie sur cette partie de nous-même que nous ne connaissons pas ou peu, notre ombre (shadow-coaching).
Qu’est-ce que notre ombre, c’est une partie de nous que nous refusons de voir, soit parce que nous l’ignorons depuis notre plus jeune âge, soit parce que nous la combattons.
Ce peut être une qualité (c’est ce qu’on appelle l’ombre blanche) :
- soit une qualité que nous ne nous sommes pas appropriée parce que nous estimons que nous ne l’avons pas et nous l’admirons ou l’envions chez d’autres.
- soit une qualité que nous refusons comme par exemple la bonté ou la générosité parce que dans notre famille ou notre bande de copains, il est répété comme un leitmotiv : « trop bon, trop con », ou « dans la vie il y a les pigeons et les autres, et moi j’ai décidé de ne pas être un pigeon » ou « il n’y a pas écrit pigeon » en montrant son front.
Ce peut être un défaut ou une émotion que nous refusons de manifester (c’est ce qu’on appelle l’ombre noire) et que nous refoulons ou combattons ; ça peut être par exemple la colère chez la femme ou la tristesse chez l’homme, ça peut être également des désirs ou des pulsions sexuelles chez les puritains ou les religieux.
Alors pourquoi devrions-nous accepter cette partie sombre de nous ?
En fait chaque défaut est en fait une qualité pratiquée en excès, exemple l’hypocrisie n’est que de la diplomatie pratiquée à la puissance 10 ou 100. Je vous renvoie au carré fondamental qui vous permettra d’en savoir plus sur le sujet .
- Donc en combattant l’hypocrisie, parce que ça ne correspond pas à mes valeurs, je renonce en fait à la qualité correspondante : la diplomatie, dont j’aurais pourtant bien besoin si je pratique la franchise à outrance ; en refusant ces qualités faisant partie intrinsèque des défauts que je combats, je m’appauvris dans la palette des qualités que je possède.
- Chaque combat contre moi-même est très gourmand en énergie.
- Plus je combats quelque chose et plus je lui donne de l’importance en moi, mais également dans mon environnement (voir le carré fondamental)
- Plus je donne de l’importance à ce défaut que je combats, et plus je le projette sur mes proches et sur mon environnement, suscitant beaucoup de dégâts, chez moi et chez les gens sur lesquels je projette ce défaut que je ne veux pas voir en moi.
- Accepter notre part de faiblesse et notre ombre ne veut pas dire faire des actions contraires à nos valeurs ; cela veut juste dire accepter de ne pas être parfait, et être bienveillant avec soi-même, ce qui nous permettra au passage de pouvoir l’être également avec les autres. Et si je reprends mon exemple de combattre l’hypocrisie, je ne deviendrai jamais hypocrite puisque c’est contraire à mes valeurs, cela me permet juste de m’ouvrir à pratiquer la diplomatie.
1° exemple : le perfectionnisme est-il un défaut ou une qualité ?
Vu par le perfectionniste, aspirer à devenir parfait est forcément une qualité même en considérant le prix payé ; vu par l’entourage, il se pourrait que le perfectionnisme soit perçu comme un facteur de stress et de rigidité ne facilitant pas les relations.
Et on pourrait alors poser à ces aspirants à la perfection les questions suivantes :
- En quoi la peur de faire des erreurs qui se manifeste sous forme d’angoisse (et donc d’insomnie), 24 heures avant d’entreprendre une action importante , est aidante pour effectuer cette action ?
- En quoi le fait de combattre cette imperfection et cette peur de faire des erreurs depuis x années, vous a permis d’éviter d’en faire. Est-ce que si vous aviez constaté une amélioration, et de ce fait atteint la perfection, vous n’auriez plus besoin d’avoir peur ?
- En quoi le fait de faire toujours un peu plus de la même chose (créant la même angoisse et les mêmes insomnies) vous a-il aidé à obtenir un résultat différent ? Je vous renvoie à la citation d’Albert Einstein « La folie c’est se comporter de la même manière et s’attendre à un résultat différent »
- En quoi le fait d’accepter ce pourcentage irréductible d’échecs constatés (qui n’a pas varié depuis ces x années passées à le combattre), pourrait vous faire tomber dans l’excès inverse c’est à dire un laxisme total ou jemenfoustisme ?
Et si finalement se dire « Ok, je fais toujours de mon mieux et j’admets que je ne suis pas parfait ; j’admets que quoi que je mette en œuvre et quelque soit mon niveau de stress, j’ai depuis x années le même pourcentage d’échecs quand j’entreprends cette action » n’aiderait pas à passer les 24 heures précedant l’action de façon plus sereine, sans amener plus d’échecs.
2° exemple : le refoulement de la colère.
En général je rencontre 2 comportements chez mes coachés qui refoulent leur colère :
- soit ils l’ont refoulée depuis tellement longtemps qu’ils ne la rencontrent plus jamais si ce n’est contre eux-mêmes, et c’est extrêmement destructeur en terme d’estime de soi et de confiance en soi.
- soit ils la ressentent mais la refoulent car c’est pour eux une émotion qu’ils jugent extrêmement dangereuse, et pour cause. Chaque fois qu’ils refoulent leur colère, ils l’emmagasinent au plus profond d’eux-mêmes et ils montent en pression sans s’en rendre compte. Et la personne qui aura le malheur de rajouter les dernières gouttes à cette cocotte-minute sous pression, verra se produire l’explosion d’une colère froide aussi dévastatrice pour celui qui l’émet que celui qui la reçoit.
Or la colère n’est pas négative, elle n’est ni à combattre ni à refouler. C’est simplement un message que vous donne votre inconscient et ce message vous informe que vous vivez à ce moment précis une situation qui ne vous convient pas et qu’il est grand temps de poser une action pour vous sortir de là.
Et évidemment si vous êtes à 10 de ressenti sur votre échelle personnelle qui ne comprend que 10 barreaux (0 étant je ne ressens rien et 10 je suis au niveau maximum de mon ressenti), vous allez être incapable de poser une action raisonnable et la seule chose que vous pourrez faire alors, sera de laisser exploser votre colère.
Sachez qu’une émotion n’arrive généralement jamais à 10 du premier coup ; elle ne monte à 10 sur votre échelle émotionnelle personnelle que dans 2 cas :
- quand la situation est d’une gravité exceptionnelle et nécessite une réaction très forte de votre part nécessitant une énergie importante (ex : vous êtes face à une agression très grave)
- quand vous avez négligé et soigneusement enfoui les x premiers messages que votre inconscient vous a déjà envoyés.
En effet si votre colère au lieu d’être enfouie, avait entendue et son message compris, elle vous aurait permis de poser une action calmement.
Lors d’un entretien récent, ma coachée est arrivée avec une grosse colère (évaluée par ses soins à 8 sur son échelle émotionnelle), contre son nouveau compagnon qui lui parlait de façon récurrente de son ex-petite amie. En travaillant avec elle sur cette colère en EFT (Technique de Libération des Emotions), elle a pris conscience que cette colère venait en résonance avec une colère enfouie de même nature avec son ex-conjoint, et cette nouvelle colère est montée à 10. Après avoir fait baisser son niveau émotionnel à 0, elle a envisagée de poser une action à froid car elle redoutait de remonter très haut en émotion la prochaine fois qu’il reparlerait de son ex-petite amie.
Or il a recommencé à lui parlé de son ex-amie quelques heures après notre entretien de coaching et à sa grande surprise non seulement elle a pu lui expliquer très calmement ce qu’elle ressentait mais elle s’est également intéressée aux bénéfices qu’il trouvait à lui parler de son ex-amie. Et nouvelle surprise pour elle, la réaction de son compagnon a été très différente des autres fois non seulement il semblait pour la première fois prendre conscience du tort qu’il avait pu lui causer, mais il a aussi mis beaucoup d’amour dans sa réponse (alors qu’auparavant il était dans le déni du problème et se contentait de répondre « Ok n’en parlons plus »).
Et vous, connaissez-vous votre ombre ? Avez-vous tenté de l’apprivoiser ?
Est-ce que regarder votre ombre avec bienveillance et l’accepter comme une composante de vous, ne vous apporterait pas beaucoup de paix et plus de richesse intérieure ?
Si vous avez besoin de travailler avec une personne vous servant de miroir, sachez que je peux travailler avec vous soit à mon cabinet, soit par skype (voir les informations sur le déroulement de mes entretiens).
Bibliographie pour en savoir plus :
Apprivoiser son ombre : Le côté mal aimé de soi de Jean Monbourquette Ed Bayard.
Manager avec son ombre excellent article de Karine Aubry destiné aux managers
Autres articles concernant nos émotions :
bonjour,
je ne sait pas ou trop commencer mais depuis 20 ans je vis avec une colere refoulé qui ressurgit lorsque j’ai bu la’cocotte minute » elle m’effraie au plus haut point dans la mesure ou je vient d’en prendre conscience et que je voudrai arreter de trainer ce fardeau qui me cause d’enorme desagrement dans la vie
donc pour commencer j’arrete de boire, mais je voudrais prendre le probleme la base
si vous avez des petit tuyaux je vous en seria tres reconnissant
Bonjour Laurent,
Ah oui, j’ai un tuyau efficace pour vous, l’EFT peut vous aider de manière très efficace.
Pour en savoir plus sur l’EFT, je vous conseille de lire les explications sur ma page (vous pouvez également y télécharger les manuels et la fiche en 1 page) « OUTILS : EFT ».
Vous trouverez également des explications en vidéos sur la page « l’EFT un outil efficace »
J’imagine que vous avez déjà lues les informations sur les émotions mais au cas où vous ne l’auriez pas encore fait, je vous donne les 2 pages qui peuvent vous apporter des informations :
– https://www.coaching-harmonique.fr/les-emotions-1partie/
– https://www.coaching-harmonique.fr/les-emotions-2-partie-la-colere/
Il serait important de travailler sur cette colère et si elle vous fait peur le mieux est de vous faire accompagner ; ça sera plus confortable et vous gagnerez beaucoup de temps.
Si vous êtes intéressé, vous pouvez me contacter en utilisant l’onglet baladeur de droite « contactez-moi »
Très cordialement
Marie-Pierre
La colère, quand elle est contrôlée, peut être bénéfique (!) pour poser des limites ou provoquer des changements salutaires autour de soi. Solutions Les solutions suggérées pour contrôler sa colère sont les suivantes : – Eviter d’exploser, ça se retourne d’office contre soi même si ça fait du bien sur le moment. Il vaut mieux…attendre en « mordant sur sa chique » que ça passe en allant par exemple boire un verre d’eau ou faire un tour – Essayer de se mettre à la place de celui qui irrite, l’objectif étant de faire retomber la pression avant « d’exploser », d’essayer de comprendre ses motivations – Se dire que les événements qui heurtent ne sont pas des attaques personnelles – Prendre quelques minutes pour mettre par écrit les points précis à aborder, cela permet aussi de se calmer et de relativiser – Montrer son agacement avant le « trop-plein » La colère, c’est finalement une formidable énergie dont on devrait pouvoir profiter. L’argumentation posée et réfléchie permet, une fois la colère déclenchée… et calmée, d’obtenir des résultats concrets.
Je suis parfaitement d’accord avec vous la colère est une formidable énergie tout à fait nécessaire pour poser une ou plusieurs actions afin de sortir d’une situation inacceptable. C’est d’ailleurs ce que je développe dans l’article sur la colère https://www.coaching-harmonique.fr/les-emotions-2-partie-la-colere/
Vous avez soulevé un point très juste sur le « perfectionnisme » et ses conséquences : mon incapacité à vraiment me détendre, toujours cette peur de faire des erreurs même dans un domaine que je maîtrise pourtant bien. Et toujours l’idée de tout planifier à l’avance… cause de stress.
Le plus difficile est que j’en ai conscience mais je n’arrive pas à rectifier le tir pour autant…
Et oui ce besoin de contrôle du perfectionniste n’a pas de fin tant son exigence est importante, à moins de décider de lâcher-prise par rapport aux résultats des actions entreprises. Je vous rassure, vous pouvez changer et vous libérer de cette pression que vous vous infligez.