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Addiction au tabac ou à la nicotine ?

Je viens de lire un article scientifique intéressant concernant les addictions, écrit par Jean-Paul TASSIN, Directeur de recherche au Collège de France. Il met en évidence plusieurs points qui ne sont pas sans effets sur la façon de s’y prendre pour procéder à un sevrage tabagique.

Toute addiction est due au découplage entre la noradrénaline et la sérotonine

L’étude du phénomène de l’addiction montre que ce qui crée l’addiction n’est pas juste lié au plaisir que procure la sécrétion de dopamine comme on l’a cru longtemps. Il se produit en fait un véritable découplage dans notre système nerveux autonome (celui qu’on nommait du temps de mes études le système neuro-végétatif). Ce découplage se produit entre 2 neuro-médiateurs (ou neurotransmetteurs) chimiques :  la noradrénaline du systène (ortho)sympathique et la sérotonine (dont la sécrétion est plutôt favorisée par le système parasympathique). Une fois le découplage réalisé, peu importe le produit utilisé pour satisfaire cette addiction : héroïne, amphétamine ou alcool, il semble qu’on puisse substituer très rapidement un produit par un autre pour satisfaire son addiction en recouplant son système de façon artificielle.

 

Bonne nouvelle : la nicotine ne crée pas d’addiction !

Eh oui toutes les recherches menées dans son laboratoire sur la nicotine depuis des années ont abouti à une impasse, la nicotine ne crée pas d’addiction, contrairement aux amphétamines ou la morphine.

 

Mauvaise nouvelle : le tabac, lui, crée une addiction !

En fait il y a pourtant bel et bien une addiction au tabac, et elle est dû à l’association de deux substances : la nicotine et une catégorie de substances appelées IMAO (inhibiteurs de la monTABAC PRESSE. ENTREE D'UN DEBIT DE TABAC PRESSE.oamine-oxydase) qui sont en fait des métabolites présents dans le corps quand on prend des antidépresseurs.  et ce cocktail est tellement addictif que 22 % des personnes ayant fumé une fois une cigarette deviennent accros au tabac. Ce chiffre semble énorme comparé aux chiffres donnés pour l’alcool qui ne génère qu’un taux d’addiction allant de 2 à 8 % selon les études. Il faut remarquer que le potentiel addictif (créé par le fameux découplage) le plus puissant est dû au tabac suivi par l’héroïne, la cocaïne, l’amphétamine et enfin l’alcool.

 

2ème mauvaise nouvelle : les patchs ou les chewing-gums à la nicotine ne sont pas réellement utiles

En effet, un certain nombre de fumeurs continuent à fumer tout en utilisant les patchs !

De plus, sur les personnes ayant arrêter de fumer, le taux de reprise de la cigarette dans l’année qui suit l’arrêt, est de 84% pour ceux qui ont utilisé les patchs contre 90% pour  ceux qui avaient arrêté sans leur aide ; ces chiffres ne sont pas très rassurants pour ceux qui souhaitent arrêter de fumer, mais ils ne prennent pas en compte les techniques comme l’hypnose ou l’EFT (pour plus d’informations, vous pouvez consulter le tableau de réussite selon les méthodes utilisées pour arrêter https://coaching-harmonique.fr/pour-quoi-se-faire-coacher/se-liberer-du-tabac/)

De plus on pourrait se demander où se trouvent la liberté et le coté indépendant voire rebelle qui a poussé tant de personnes à commencer à fumer, quand on découvre le mécanisme de l’addiction au tabac et quand on sait que le tabac en plus de la nicotine fait consommer des substances très proches des antidépresseurs, et bien d’autres substances toxiques connues.

 

Bonne nouvelle : il reste une place de choix pour l’hypnose et l’EFT

Compte tenu de la plasticité du cerveau, personnellement, je suis plus optimiste que Jean-Paul Tassin et je pense que nos 2 outils préférés pour pratiquer un arrêt du tabac : l’hypnose et l’EFT sont bien placés pour aider les fumeurs dans leur sevrage du tabac et permettre à notre système nerveux autonome de fonctionner à nouveau correctement.

De plus la respiration de cohérence cardiaque qui amène un rééquilibrage de notre système nerveux autonome, me parait également très indiquée.

Dernière bonne nouvelle : ceux qui ont tenu 90 jours ont toutes les chances de réussir.

Évolution naturelle de l’abstinence tabagique (Source : Gilbert Lagrue, Sevrage tabagique et pseudo-sciences par - SPS n° 258, juillet-août 2003.).

Sur ce graphique on voit que presque tous ceux qui ont réussi à tenir 90 jours , sont encore abstinents un an plus tard.

pourcentage de rechute tabac

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour lire l’article complet de jean-Paul TASSIN, Directeur de recherche au collège de France : http://lettre-cdf.revues.org/283

 

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